Antan les eaux d'une source millénaire,
Firent des lieux pour raison d'être, un lavoir.
Mères, tantes et cousines, germaines ou bien voisines,
Faisaient dit on causette tout en s'usant le corps
A brosser, savonner, rincer hardes et draps,
Chemises culottes et salopettes jusqu'à la corde
Qu 'il fasse doux soleil ou qu'il gèle à pierre fendre.
Rappelaient aux braves gens, qu'un jour sonnerait l'heure !
Merveille des merveilles ce jour est arrivé ;
Après bien des misères le voilà transformé,
De ces lieux salutaires, de bonne renommée,
Le prévôt et ses gens, la vie a redonné.
Des senteurs de menthe, vous accueillent à l'entrée,
Basilique en corbeilles et fleurs de saison,
Se mirent dans les eaux et sèment leurs pétales,
Des guirlandes de lumière, font des soirs de merveille,
Une douce atmosphère, met les sens en éveil,
Car de cet endroit divin on a fait une auberge,
Lieu exquis ou famille, voisins, et groupes d'amis,
Prennent bon temps ici, ripaillent et se gobergent,
Ou notre ami Victor en fringante livrée,
Virevolte entre les tables, portant plats raffinés,
Ajoutant au bonheur et pour nous rassasier,
Odorantes entrées, velours de l'estomac,
Et encore des desserts si bons à déguster.
Ou les crus réputés, triés sur le volet,
Grisent même les convives, car excelle leur fumet.
Voyez le principal est dit !
Comme l'onde merveilleuse, qui pour nous a jaillit,
Comme le vol d'hirondelle affairée à son nid,
Comme ces sous jetés là pour que dure le bonheur,
Comme un peu ton histoire, à côté de ma vie,
Plus que tout j'aime tes lieux, beau lavoir de Barny.
Lire la suite
